En remontant la vallée du Rhône, peu après Martigny, vous découvrirez au milieu du verger valaisan, Riddes, accroché sur un cône d’alluvions que les constructions ont presque conquises.
De tous temps Riddes fut un endroit stratégique puisque c’est ici que l’on franchit le Rhône. Le nom de Riddes provient d’ailleurs du celte ridda (le gué). Aujourd’hui les nombreux ponts qui l’enjambent ont relégué le passage du fleuve au rang des banalités et effacé le souvenir des nombreux épisodes guerriers qui ont eu pour cadre ce pont dont l’emblème figure sur l’armoirie communale.
L’assainissement du Rhône à la fin du XIXème siècle par la construction de digues de protection a permis l’essor de l’agriculture. Autrefois marais insalubres, la plaine s’est transformée en un verger particulièrement fertile. Pendant ce temps, la vigne s’installait sur les hauts du village.
Riddes témoigne également de l’essor de l’industrie hydroélectrique puisque 2 usines, celles de Cleuson-Dixence à l’est et de Mauvoisin à l’ouest marquent les limites communales.
2000 âmes vivent dans notre commune, regroupées pour la plupart à Riddes. 2 hameaux, Ecône et Auddes ainsi qu’une station les Mayens-de-Riddes/La Tsoumaz complètent également le tableau. Cette dernière accessible depuis Riddes par une route de 13 km s’est développée à partir de 1970, compte désormais près de 6000 lits et réalise 150’000 nuitées par année.
Un accès direct au domaine skiable des « Quatre-Vallées » et ses 400 km de pistes, une descente de luge de 10 km, de nombreux buts de promenades en été, le musée de la forêt et son fameux « sentier des sens » constituent ses principaux atouts.
La commune de Riddes peut être comparée à un Valais en miniature. La plaine, le Rhône, son verger, ses usines contrastent harmonieusement avec les mayens, son tourisme, ses loisirs, ses montagnes et son domaine forestier de 600 hectares.
Facilement accessible par la route, desservie par une gare, jouissant de tous les aménagements propres à une communauté moderne, résolument tournée vers l’avenir sans oublier l’héritage du passé, Riddes se fera un plaisir de vous accueillir le temps d’un concert, de vos vacances… ou plus si entente.
Selon l’ancien archéologue cantonal, l’Abbé Dubuis, le site de la Vidondée aurait été érigé par la famille Grossi du Châtelard, originaire de la vallée d’Aoste, qui possédait des droits seigneuriaux sur Isérables depuis la deuxième moitié du 13ème siècle au moins. Constitué d’une imposante grange de pierre et d’une maison d’habitation contiguë, très remaniée, cet ensemble architectural était organisé de manière à souligner le prestige des maîtres et à faciliter l’administration des revenus de la terre. C’est là que se réunissaient comme l’attestent certains documents datés de 1392 et de 1422 les gens d’Isérables quand il leur fallait entendre leur seigneur Pierre du Châtelard ; c’est là encore qu’ils apportaient leurs redevances que l’on emmagasinait ensuite dans la grange.
Au fil du temps, la Vidondée a changé de propriétaires. Elle a notamment appartenu du 16ème au 18ème siècle à la famille vidomnale des de Montheys, légataire de Pierre II du Châtelard.
Abandonnés à leur sort, les deux édifices se dégradaient. Leurs copropriétaires envisagent en 1982 de raser ces vieux murs pour y construire un bâtiment locatif. Le préfet Jacques-Louis RIBORDY parvint à convaincre les promoteurs de renoncer à leur projet et avec le soutien financier de son suppléant, des anciens préfets et sous-préfets du district de Martigny, la collaboration d’un architecte et d’un ingénieur, le site pu être racheté et cédé à une Fondation reconnue d’utilité publique.
Celle-ci a pour but d’assurer la protection et la mise en valeur du site, de restaurer les immeubles en conservant ou en leur restituant leur aspect historique tout en créant des locaux ou des espaces pouvant servir de salles d’accueil et de réunions, de concerts ou d’expositions temporaires ou permanentes pour contribuer d’une façon générale à l’essor culturel, social et touristique de la Commune de Riddes et du district de Martigny.
Une fois le site sauvé, le plus difficile restait à réaliser, soit entreprendre la restauration des immeubles. Le préfet Jacques-Louis RIBORDY fit reconnaître et classer le site d’intérêt architectural régional et put ainsi bénéficier de l’appui du Service Cantonal des monuments historiques, de la sous-commission des sites et de l’Office Fédéral de la protection de la nature et du paysage. La délégation valaisanne à la Loterie Romande soutint également ces travaux par des subsides qui complétèrent les subventions fédérales, cantonales et communales.
Avec la collaboration des bureaux d’architecture de MM. Pierre DORSAZ à Verbier et Joseph FRANZETTI à RIDDES, et les précieux conseils des services cantonaux concernés, au terme d’une douzaine d’années d’efforts, le préfet Jacques-Louis RIBORDY put mener à bien les travaux de restauration de la grange de la Vidondée grâce à l’aide très précieuse de la Fondation LANGART qui a largement participé au financement de l’oeuvre.